Double objectif pour la sortie à Valence
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Découverte de la Villa Balthazar
Ancienne Chambre d’agriculture datant des années 60, bâtie dans la mouvance architecturale de Le Corbusier, la Villa Balthazar, restaurée et réagencée, sert exclusivement l’Art contemporain depuis 2016. Le réaménagement de l’espace dans lequel l’ancien et la pierre côtoient et se reflètent dans le verre et l’acier du splendide escalier est un régal pour les yeux.
Dans ses 600 m2 sur 3 étages, la galerie se donne pour mission d’émouvoir et de surprendre. Outre les expositions, elle accueille également de l’événementiel, toujours en cohérence avec l’Art.
Actuellement, Michel Duport et Serge Landois occupent la galerie avec, en résonance au sous-sol, leurs invités Clément Santos et Frédéric Galliano.
Serge Landois
On peut dire que les formes qu’il invente sont peut-être des signes, une écriture ou de la poésie spatiale. D’ailleurs ses dessins, qu’il appelle « post-sculpture », s’apparentent beaucoup à de la calligraphie.
Avec le métal, il dessine dans l’espace des formes légères à l’équilibre précaire. Il stabilise des formes instables volontairement décentrées et entretient un rapport constant avec le porte-à-faux.
Dans ses œuvres à l’encre de Chine et acrylique blanc sur papier marron, là encore le déséquilibre prime : aucun trait droit, aucune ligne droite ni coup de pinceau droit.
Michel Duport
« L’illusion du tableau » ou « Un tableau sans illusion », sa peinture/sculpture consiste en des assemblages de formes en volume, très colorées. Fixées au mur ou posées au sol, ses oeuvres interpellent le visiteur dans sa relation et son positionnement face elles.
Il expose également des œuvres abstraites réalisées à la gouache et/ou l’aquarelle, encadrées celles-ci.
Les invités en résonance
Frédéric Galliano, invité de Serge Landois.
Il développe une œuvre centrée sur l'idée de monades - étymologiquement, monade signifie "Unité". Ses dernières recherches l'amènent à réfléchir sur différentes notions liées à ce concept et à leurs expressions plastiques.
Clément Santos, invité et ancien élève de Michel Duport
Il détourne les signes visuels qui nous entourent au quotidien tels les logos. Ils deviennent alors matière première qu’il manipule, découpe et plie pour en faire de nouveaux objets sans charge commerciale.
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« Voyage sans boussole » au musée de Valence
Installé depuis 1911 dans l’ancien palais épiscopal, le musée de Valence abrite une collection de plus de 20 000 œuvres qui, depuis sa rénovation et sa réouverture en 2013, offre un panorama de l’Art allant de la Préhistoire à l’Art contemporain.
« Voyage sans boussole », le parcours contemporain objet de cette visite, propose les œuvres d’une quinzaine d’artistes dispersées dans les différentes salles parmi les autres œuvres. En voici un aperçu non exhaustif, de quoi vous donner envie d’y aller...
Suivez le guide …
Gerda Steiner et Jörg Lenzliger
« Paysage au grand galop » est une sorte de jardin suspendu couvrant le mur avec des ramifications jusqu’au plafond. Les artistes n’ont utilisé ici que des objets de récupération dénichés aux alentours et à l’intérieur du musée.
Etienne-Martin
« La Piéta », en bronze argenté, aux mains surdimensionnées symbolise toute la souffrance. On retrouvera plus loin le même artiste dans un tout autre genre avec « L’escalier », souvenir de sa maison natale dans la Drôme.
Simon Hantaï
Après une période surréaliste, il passe à une peinture gestuelle et abstraite, influencé par J. Pollock, notamment. En 1960 il invente « le pliage comme méthode ». La toile est alors pliée, froissée puis imprégnée irrégulièrement par la peinture, en aveugle. L’œuvre ne se révèle qu’au moment du dépliage.
Hans Hartung
Reconnu comme l’un des représentants de l’art abstrait, il explorait sans cesse de nouveaux outils : aérosol, sulfateuse, tyrolienne, pistolet de carrossier, etc. Dans sa peinture on distingue bien les traces des outils utilisés et les différentes consistances de matière qui donnent un rendu soyeux, léger comme une ombre ou au contraire rugueux comme un crépi.
Anna-Eva Bergman
Inspirée par la nature et la mythologie scandinave, dans ses paysages elle recrée la lumière norvégienne et s’appuie sur une construction à partir de la ligne et du nombre d’or.
Vincent Bioulès
Depuis ses débuts il peint sur le motif. Le Sud de la France devient très vite le cadre préféré de son œuvre, dans laquelle il joue avec la lumière et en fait son personnage principal. Dans son paysage « Le golfe » on retrouve le bleu de Matisse.
Albert Gleizes
Il fait partie des peintres qui révélèrent le cubisme au public. La composition des motifs et la diversité des fonds colorés de cette œuvre provoquent une véritable dynamique du regard. Cette peinture abstraite rappelle son attachement au cubisme.
André Lhote
Il se rattache au mouvement cubiste dès 1912. Cependant il rejette ce qu'il y a de trop abstrait et cherchera toujours à conserver un lien avec la peinture classique. Il a voulu inscrire la modernité non pas dans la rupture mais dans la continuité de la tradition.
Et pour terminer la visite ...
Sophie Calle
Utilisant la photographie, les installations, la vidéo et l’écriture, elle fait de sa vie une œuvre, jouant sans cesse entre réalité et fiction pour embarquer le visiteur dans son intimité.
« Pôle Nord » retrace son périple dans l’Arctique en 2008 autour du thème du réchauffement climatique. Elle en profite pour rendre hommage à sa mère qui rêvait tant d’y aller elle-même, en laissant quelques petits objets lui ayant appartenu dans un cavité du sol.
A noter que dans le cadre du nouveau cycle d’expositions temporaires ALL-OVER, le musée invite un artiste qui investit tout l’espace. Jusque fin août, place belle est faite à Hervé Di Rosa.
A bientôt !