Comme promis... le tirage au sort de la tombola, effectué samedi 2 mai. L'urne était modestement pleine... Néanmoins une gagnante... Madame Florence USCLAT !
Vidéo tombola
C'est à l'occasion du dernier festival d'art urbain, le K-LIVE, organisé chaque année courant juin à Sète que j'ai découvert le travail de Matthieu Dagorn.
Il exposait quelques œuvres à la galerie "Le Réservoir" qui, à cette occasion, faisait la part belle à l'art urbain en présentant le travail d'une vingtaine d'artistes issus du Street Art.
Tout de suite ses trois masques et ses deux tableaux de forme tridimensionnelle m'ont attirée. Voilà un artiste qui laisse de côté les peintures à plat sur les murs pour créer des œuvres en volume en utilisant des bandes de papier multicolores, du bois ou du plastique.
Je suis allée très vite voir sur divers sites internet s'il avait réalisé d'autres œuvres de ce type et ma curiosité a été récompensée. J’y ai trouvé de nombreuses installations qu’il a réalisées en utilisant des matériaux recyclés et qui m’ont donné envie de lui donner carte blanche.
Myriam Beuché - membre de la MAC'A
Jean-François Auber, plasticien curieux de toutes les techniques les plus diverses nous enchante par sa virtuosité à manier les matériaux les plus variés.
Par des techniques très personnelles, il redonne vie à la matière, pratiquant par exemple la « fossilisation » du papier.
En totale résonance avec le souci écologique actuel, il fait renaître la matière qui aurait pu être ignorée, ostracisée, jetée… Ainsi, le bois transformé en papier, retrouve sa texture originelle dans une troisième vie.
Plaisir esthétique.
Bienveillance envers la nature.
Son travail, porteur de sens, se regarde et parfois même s’écoute. Quand les « cornets sonores » nous font entendre les bruits du monde, l’imagination est à son comble.
Et il est dans ce que tout artiste devrait susciter : le mystère qui laisse place à l’imaginaire.
Robert GUILLOT - membre de la MAC'A
La Matière me dévoile... à mon insu.
Elle me surprend petit à petit par son imprévisibilité, me fait vibrer par sa magie, par sa puissance et sa légèreté, sa force et sa fragilité.
Miroir de mon intime, la Matière joue au gré de mes humeurs, s’ouvre ou bien se ferme, se déploie ou bien se fêle ;
Elle me protège, Elle m’élève aussi.
Elle me propose de m’asseoir dans le présent, Elle m’invite à goûter l’impermanence, Elle me pousse à me rencontrer, à me vivre, à être moi. Et je lui offre toute ma gratitude...
Par la Matière brute, je me laisse emporter et surgissent des pics, des bosses et des creux ; Ou bien je me laisse adoucir et naissent des gouttes semblables à des perles de rosée ; je l’embellis de gravures, je l’orne d’or.
Sa délicatesse m’envahit et je m’amuse avec elle dans des jeux de lumière, je l’allie à diverses textures et matériaux : le bois, le fil de fer, souvent la révèlent, la subliment....
Territoire (porcelaine bois), Territoire inoccupé (porcelaine, bois), Territoire racine n°1 (porcelaine, feuille d'or)
Credo du sculpteur (extraits)
Il y a que sculpter est un acte qui nécessite
Il y a que vivre sans sculpter ne serait pas vivre…
Partant d’un matériau brut qu’elle brode, Myriam Louvel transforme le fil de fer galvanisé en structures d’une apparente fragilité qui attirent le regard et le laissent errer dans les méandres de ces entrelacs. Le fil de fer devient crayon mine et les formes s’inscrivent dans l’espace, le découpant et ménageant des espaces intérieurs pour mieux y plonger et être comme happé par l’émotion. Car les œuvres, comme leurs titres l’indiquent, Les échafaudées, Les échappées belles, Les micmacs sont autant d’espaces laissés à chacun pour « respirer » comme aime à le dire l’artiste.
Inscrit dans le temps, le travail s’est épuré. Pour recréer, pour redonner vie, Myriam Louvel commence par assembler les tessons d’une bouteille et la reconstruit grâce au fil de fer qui, tel un carcan, l’enserre mais l’air ne passe plus ; c’est alors qu’elle l’évide pour ne plus laisser que la structure dans laquelle vont passer les vibrations de l’air et nos émotions.
Le livre, quadrilatère évidé devient pure pensée et s’inscrit en volume, en à-plat, en rosace.
Les fonds de verre se transfigurent en un fin tissage et se multiplient.
L’ombre portée sur le mur laisse un espace et le regard se perd pour laisser place à l’intériorité. Broderie dans l’espace pour mieux cheminer vers la spiritualité, telle est la démarche de Myriam Louvel.
Dominique Bonnet - membre de la MAC'A
Noëlle de Grandsaigne nous invite à aller voir d'un peu plus près ce qui se passe dans ses boîtes.
Il faut donc faire, dans un premier temps, l'effort de s'approcher, à presque les toucher du nez, de ces lucarnes éclairées pour découvrir l'univers mystérieux qui se dévoile à nos yeux.
Le trouble nous saisit alors car nous sommes conviés à jouer les voyeurs.
C'est qu'il y a à voir bien sûr, et du troublant encore.
Installés dans un espace contraint, des personnages figés dans des décors étouffants, semblent nous prendre à partie et vouloir nous rendre complices des secrets de leurs passions, pour mieux s'en délivrer eux-mêmes, sans doute...
Noëlle nous donne à voir, grâce à son art de la sculpture lilliputienne qu'elle développe série après série, des scènes de vie très particulières, mélange de fantastique et de réel.
Des vies rêvées, fantasmées... hors normes pour tout dire.
Gilles Lanquetin, commissaire d'exposition, membre de la MAC'A