Pour connaître les activités proposées durant l'exposition cliquez ci-dessous:
Depliant A5 20ans
par MAC'A
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La littérature a accompagné l'exposition, avec les textes choisis par les artistes, ceux choisis par Monique et enfin avec les lectures des "causeuses" (voir l'article ici).
Voici deux extraits, parmi ceux qui ont marqué les visiteurs. Le premier a été choisi par Anne Saussois et il est extrait de "Espèces d'espaces" de Georges Perec :
« Nous nous servons de nos yeux pour voir. Notre champ visuel nous dévoile un espace limité: quelque chose de vaguement rond, qui s'arrête très vite à gauche et à droite, et qui ne descend ni ne monte bien haut. En louchant nous arrivons à voir le bout de notre nez; en levant les yeux, nous voyons qu'il y a un haut, en baissant les yeux, nous voyons qu'il y a un bas; en tournant la tête, dans un sens, puis dans un autre, nous n'arrivons même pas à voir complètement tout ce qu'il y a autour de nous; il faut faire pivoter le corps pour tout à fait voir ce qu'il y avait derrière. Notre regard parcourt l'espace et nous donne l'illusion du relief et de la distance. C'est ainsi que nous construisons l'espace: avec un haut et un bas, une gauche et une droite, un devant et un derrière, un près et un loin. »
Le second texte a été choisi par Monique Lefebvre pour les lectures lors de la clôture de l'exposition. Il s'agit de l'esprit d'escalier de Michel Tournier :
"Dans la structure imaginaire privilégiée que constitue la maison, Gaston Bachelard attribuait un rôle fondamental au grenier et à la cave. A la maison toute de plain-pied – comme à l’appartement qui en est l'équivalent – il manque une dimension importante, la dimension verticale avec l'acte de monter et de descendre qui lui correspond. Cette dimension verticale, c'est l'escalier qui la matérialise, et plus particulièrement ces deux escaliers antithétiques et complémentaires : celui qui descend à la cave et celui qui monte au grenier, car, notez-le bien, on descend toujours à la cave, et on monte toujours au grenier, bien que la logique la plus élémentaire exige aussi l'opération inverse.
Or, si ces deux escaliers ont en commun un certain mystère et l’inconfort de leur raideur, ils possèdent des qualités bien différentes par ailleurs. Le premier est de pierre, froid, humide, et il fleure la moisissure et la pomme blette. L'autre a la sèche et craquante légèreté du bois. C'est qu'ils anticipent chacun sur les univers où ils mènent ; lieu d'obscurité et de durée épaisse, maturante et vineuse de la cave, ciel enfantin et poussiéreux du grenier où dorment le berceau, la poupée, le livre d'images, le chapeau de paille enrubanné.
Oui, c'est bien cela : l'escalier est anticipation du lieu où il mène, et cette anticipation atteint son degré le plus ardent lorsqu'il monte de la salle du tripot à la chambre de passe et s'emplit des balancements d'une robe outrageusement échancrée et parfumée.
On devrait instituer une société protectrice des escaliers. L'architecture misérabiliste qui les supprime ou les réduit à la portion congrue est déplorable. Les tours gigantesques se condamnent elles-mêmes en rendant inévitables les ascenseurs, ces ludions funèbres, ces cercueils verticaux et électriques. Une vieille loi de l'urbanisme – ou de l'urbanité ? - voulait qu'une volée de marches n’excédât pas le nombre de vingt et un d'un palier à l'autre. C'était la mesure humaine."
Les escaliers, même improbables, d'Anne Saussois ont cette dimension.
Samedi 24 mars le groupe des causeuses a proposé des lectures autour de l'art,
Les textes lus étaient extraits de :
Une Culture, c’est un choix… : citation de Jean Vilar
ABCdaire de l’art contemporain.- Flammarion
Le Prince foudroyé : la vie de Nicolas de Staël / Laurent Greilsamer.- Fayard
Kandinsky.- revue Télérama hors-série
L’Art français de la guerre / Alexis Jenni.- Gallimard.- (Blanche)
Vu de ma chaise : journal d’une gardienne de musée / Anne Eau.- La Cause des livres.- (Emois)
Dubuffet.- Mango.- revue Dada n° 76
Eloge de l’ombre / Junichiro Tanizaki.- Verdier
Quelques pas dans les pas d'un ange / David McNeil.- Gallimard.- (Blanche)
Conversations avec Picasso / Brassaï.- Gallimard
Venise : un voyage intime.- revue Autrement n° 1'
Lettre de Nicolas de Staël à René Char
René Char : faire du chemin avec…- catalogue de l’exposition au Palais des Papes en 1990
Natures mortes : poème / Blaise Cendrars
Pour une autre esthétique / Gao Xingjian.- Flammarion
Il faut un jour mourir satisfait… : citation de Jean Vilar
Ce mardi 27 mars 2012, Monique contait pour les enfants des écoles Saint -Roch et La Croisière, comme tous les mardis, jeudis et vendredis.
Au milieu des toiles colorées d'Anne Saussois Monique raconte comment les couleurs vinrent aux oiseaux, dans un conte d'Amérique du sud, "les plumes multicolores des oiseaux" . Les enfants préparent les visites et notamment à travers des dessins, comme ceux-ci :
avant de visiter l'exposition,
de dessiner sur place, en présence des oeuvres ; puis d'écouter les contes.
Les dessins ont été exposés pour la dernière journée de contes, pour les adultes et les grand enfants,
dimanche 1er avril à 16 heures pour la clôture de l'exposition.
Cet article a été modifié et complété après la clôture de l'exposition "Conversation".
Vendredi 25 mars, Monique contait pour la dernière fois pour les enfants des écoles d'Avignon, parmi les oeuvres exposées à l'espace Saint-Louis,
les oiseaux du Japon qui se donnent rendez-vous sur le Mont Fuji pour annoncer le retour du printemps,
et le génie de Tunisie qui se fait bêtement enfermer dans le vase, puis rejeter à la mer,
sans oublier l'avare tombé dans les eaux du Nil,
les contes s'achèvent par une séance de dessin,
Ainsi s'est achevé le cycle des contes pour les enfants, ce sont au total 13 classes qui sont venues à l'Espace Saint Louis, visiter l'exposition et écouter les contes de Monique.
Le dimanche 27 mars à 16 heures, Monique a conté pour les plus grands,
ainsi s'est achevée l'exposition 2011, rendez vous l'année prochaine....
PS : retrouvez les artistes sur le document ci-joint ICI
Rue de la République, non loin du cloître Saint Louis qui accueille l'exposition
Samedi 12 mars, Jean-Claude Roure, de la galerie Annier Lagier à l'Isle sur la Sorgue, présente les oeuvres et les artistes exposés à l'Espace Saint Louis :
Ici dans la salle du rez-de-chaussée.
La MAC'A organise une autre visite guidée, le samedi 19 mars à 16 heures,
Espace Saint Louis
20, rue du Portail Boquier
84000 Avignon
Les autres jours, les bénévoles de l'association vous accueilleront et pourront vous donner des pistes pour aborder cette page d'art contemporain qui va de l'abstraction au figuratif. Le rapport à la ligne et à la figure échappe souvent à la surface traditionnelle du papier et chaque artiste présenté ici, ne propose qu'une facette de sa recherche. Pour en savoir plus sur leur travail, un lien a été mis à votre disposition vers des sites internet qui les présentent, dans l'article précédent, ICI, et rendez vous le 19 mars...
Ce ne sont pas moins de 12 classes du CP au collège , de 8 écoles d'Avignon et Montfavet , qui ont eu l'opportunité de découvrir "Trajectoires" ainsi que notre conteuse de choc Monique Lefebvre.
Monique a cherché tout l'hiver , des contes et des histoires du monde entier, susceptibles d'entrer en résonance avec l'œuvre onirique de Daniel Grobet, le génial sculpteur de "Trajectoires".
Ces rendez-vous magiques avec notre "forgeronne des mots" enchantèrent petits et grands ...
Le temps était suspendu aux lèvres de la conteuse.
Elisabeth
Monique raconte aussi pour les adultes et le dimanche 4 avril, elle nous a fait le superbe cadeau de plusieurs contes. L'homme et son ombre était au cœur de ces histoires sur la destinée humaine. La Grande magicienne de Daniel Grobet sculptait l'espace de sa silhouette, apportant sa part de mystère.
Françoise
L'exposition Trajectoires s'est terminée en apothéose par le concert "Du soir au matin" du nom de l'une des compositions de Thierry Cuelfucci. Une initiative de Daniel et Birgit Grobet.
Une affluence record, le concert a affiché complet et tout le monde n'a pas pu entrer,
Des oeuvres choisies pour répondre à celles de Daniel Grobet, l'équilibre musical répondant à celui des sculptures.
Un grand moment, merci aux artistes qui nous l'ont offert.
Pour ouvrir un autre possible, Monique Lefebvre dit des contes.
Le pays des contes a de tous les temps été celui des enfants, et ici, ils prennent le même chemin que les sculptures pour faire entrer un peu d'imaginaire dans la réalité.
Raconter la vie autrement, lui donner d'autres images, le temps d'un instant suspendu sur le souffle de la conteuse.
Initier les enfants à l’art contemporain : les sensibiliser, leur donner des clés …C'est l'un des objectifs de la MAC'A, et les grandes expositions annuelles en sont l'occasion privilégiée.
Dimanche 21 mars, Christine Lacombe a improvisé au milieu des sculptures de Daniel Grobet,
La flûte et ses notes métalliques répondait parfaitement au balancement des statues, dans l'accoustique idéale de la salle du rez de chaussée du Cloître Saint Louis.
Une belle expérience, à renouveller.
"Dans la salle des totems, on a vu Traverse.
Certains pensent que c’est une cabine d’essayage de la Préhistoire…
C’est sûrement là que les hommes préhistoriques se changeaient avant d’aller à la chasse !
C’est dans cette cabine faite de paille, de boue, de brindilles et d’autres matériaux naturels que les hommes préhistoriques essayaient leur nouvelle peau de bête.
Le temps a passé, passé à toute vitesse.
La cabine s’est usée, usée, tellement qu’aujourd’hui, au Cloître Saint Louis, elle est pleine de trous !!"